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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 09:00

C’est de l’amour liquide en fait le vin ?!

 

Le vin "nature", c'est quoi ? Une tendance, une mode ?

 

  Ou alors est-ce une prise de conscience sur ce qu'on boit, sur notre environnement, et le peu que l'on puisse faire à notre échelle ? On boit du vin vivant pour quoi ? Pour le goût ?



  Pour moi c'est un coup de foudre mais pas seulement. Je m'y suis mis par goût, mais mes valeurs étaient déjà du côté du bio.
Ce vin "nature", j'y suis arrivé par hasard.


  Je cherchais un stage pendant mes études de commerce des vins, et je faisais la tournée des cavistes du quartier. Je suis arrivé à la cave des Papilles, dans le 14ème arrondissement de Paris, avec mes idées de faire de la bière, de vendre du vin à la grande distribution, etc. Je n'y connaissais pas grand-chose puisque je commençais mes études, et je ne suis pas issu du milieu viticole, donc pas d'éducation du vin à la maison.


  Après avoir un peu causé, ils ont accepté de me prendre en stage. Je ne savais pas du tout qu'ils vendaient du vin libre, et à vrai dire je n'en avais pas encore entendu parler.


  Dans les premiers jours, je me suis un peu habitué à mon lieu de travail, on a pas mal causé vins, et un soir on a ouvert une quille. Forcément, j'avais choisi la bouteille au hasard, et je tombe sur le truc complètement fou. "Crépuscule" 2005 du domaine du Peyra. Un gamay d'Auvergne, sur des terroirs volcaniques. Une vraie bombe atomique. Je me suis retrouvé devant un flacon auquel je ne comprenais rien. Il y a des vins qui nous surprennent, qui nous font la leçon. J'ai donc mis le nez dans mon verre, découvert un bouquet d'arômes très complexe. Au début, ça sentait la ferme, puis avec de l'aération, on est arrivé sur des notes de fruits rouges, de petites baies, d'épices. Un grand bordel enivrant. Hop, on met en bouche, et on se retrouve avec un vin nerveux, tranchant. C'est un vin léger comme tout, un canon de soif. Il y a une grande acidité, un côté métallique, une longueur en bouche incroyable.


  Pas du tout le genre de canons qu'on nous faisait goûter en cours de dégustation. Là c'était plus "classique". On nous apprenait à reconnaitre chaque région, chaque cépage, mais avec des vins matraqués par les différents intrants. A la cave des Papilles, j'avais une nouvelle approche gustative des vins qui me parlait. Exit les jus sans folie, sans ce petit "truc" de magie.


Le vin nature, il m'a marqué pour un bon bout de temps, au point que je ne bois pas grand-chose d'autre.


  Évidemment ce Peyra m'aura fait de l'effet, mais il n'y a pas que ça. Je me suis rendu compte au fil de mon stage que les vignerons avec qui on travaillait étaient des gens humbles, qui cherchent à faire partager leur passion et leurs convictions. On ne m'a pas dit que c'était la seule façon de faire du bon vin, on m'a expliqué comment on faisait sans saloperies. Contrairement à l'autre "camp", celui des vins conventionnels où on te dit que faire du vin sans soufre c'est de la merde et qu'on va vite se rendre compte que ça n'a pas d'avenir, que de toute façon, les vins natures ça ne se garde pas, c'est des vins pas finis et autres discours. Bref le vin, ça doit rester une question de plaisir et d’échange.


J'ai mes convictions, j'ai aussi des goûts bien spécifiques qui me poussent vers le vin nature.


  Alors merci à Gérard, Franck et Florian pour le temps que vous m'avez consacré, et à tous les vignerons qui m'ont fait voyager avec leurs vins libres.


Pierre

 

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La vol’ c’est la vie

 

  Le vin je crois que j’ai toujours aimé ca, c’est peut être lié aux séjours viticoles dans lesquelles me trainait mes parents étant plus jeune. Je pense surtout que c’est grâce à leur envie de me faire partager et surtout goûter leur passion du vin que je suis tombé dans une cuve. Heureusement contrairement à Obélix, je ne suis pas privé de vin.


  Les années passèrent, c’était le début des soirées à boire un peu ce qu’on trouvait mais surtout des trucs bizarre et puis, lors d’une soirée, ou plutôt le lendemain, une illumination. Au réveil à la recherche d’une quelconque médication contre le mal de crâne, je réalisai que je n’en avais pas besoin, je me sentais parfaitement bien.


  C’est bizarre, on avait pas bu que de l’eau et même surtout du vin. D’ailleurs ils étaient pas mauvais ces vins, un peu bizarre les noms A360P, Les Pucelles ; fallait que je trouve ce qu’ils avait de différent. En me renseignant un peu, j’ai découvert qu’ils étaient fait en biodynamie et peu, voir pas, soufrés. Il devait y avoir quelque chose à exploiter là- dedans...


  À peu près à la même époque, j’avais mal au dos, j’allais donc chez le kiné installé dans le village où j’ai grandi. Marrant ce cabinet avec plein d’affiches des Dix vins cochons et L’épaulé jeté, le geste qui sauve le vigneron. Entre deux exercices de tortures, il m’arrivait donc de discuter de vin... C’était super intéressant de voir qu’il existait une autre approche du vin, très éloigné des appellations et des grands noms de Bordeaux.


  S’enchainèrent quelques soirées à découvrir cet univers du vin nature où finalement ce qui est le plus intéressant c’est de voir comme les personnalités des vignerons se ressentent dans leurs vins et s’éloignent des stéréotypes. Et voilà comment quelques dégustations plus tard je me retrouve embarqué dans un salon de vin nature, pour mon plus grand plaisir !

Franck

 

Coefficient de torchabilité extrême

 

  Le vin m’a toujours entouré, mais différentes étapes, évènements, choix, m’ont amené vers le vin naturel, sain, vivant, vibrant...


  Je suis jeune et j’aime partager des moments entre amis, faire la fête, bien manger, mais par contre pas avec des produits standardisés par le goût, par la couleur, par l’aspect, sans âmes. On peut être jeune et aimer les bonnes choses, non ?


  Grâce à des rencontres, des amitiés et même plus, je goûte les vins de Patrick et Mireille (Domaine Julien Meyer, Alsace), voilà j’ai goûté au vin nature...


  Après une expérience dans le développement durable, je me suis posé beaucoup de questions quant à ma façon de vivre, de consommer, de voir le monde, etc...


  Je me décide alors à vouloir travailler dans le vin nature, on me présente Jean Walch (Au fil du Vin Libre, Strasbourg), plusieurs mois passent et voilà l’aventure commence, on est en septembre 2012.


  Aujourd’hui l’aventure continue et une vraie passion est née, avec beaucoup d’émotions et de rencontres ! Peut-être que le fait de n’avoir à la base aucune formation dans le vin m’a permis d’être sensible à ces vins troubles, qui pétillent, qui puent, qui ont un goût bizarre, etc...


  Je ne bois pas un vin parce qu’il est bio mais plutôt parce qu’il est vivant, qu’il raconte une histoire, qu’il est issu d’un travail respectueux d’un terroir, mais aussi des Hommes et de la Nature qui l’entoure !


Charly

 

 

L’intégralité de ces textes ont été écrit sous l’influence de vin libre, toutes incohérences et remerciements aux créateurs de ces beautés.

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